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vendredi 11 juin 2010

Il a fait Bip-bip, on a fait Meuh...

La "Cow Parade" a débarqué dans notre bonne ville de picraticulteurs.
Par hasard, au retour de la plage, je me suis retrouvé sur les quais au moment ou les camions livraient les bovins de plastique. Rigolo.

Et puis, je suis tombé sur celle-là, place Gambetta...Tiens, une vache surfeuse...
Curieux...
Et puis bon finalement, je me suis agacé.
J'en ai un peu marre de voir du bleu turquoise dès qu'on veut évoquer le surf, c'est tellement cliché, tellement peu inspiré, tellement bateau.
D'autant que dans le coin, le surf, c'est plutôt les eaux marron et glacées de la Garonne l'hiver dans le Médoc ou les eaux turbides de la Dordogne lors du mascaret... Complètement hors sujet...

J'ai fait le tour et je me suis de nouveau agacé de ce que j'ai vu sur le dos du ruminant de polyester...Des tatouages marron "vaguement maoris", sans doute pour représenter le surfer mâle, forcément "roots" et globe-trotter qui va dépenser ses Assedic l'hiver aux antipodes avant de revenir donner des cours de glisse l'été à des touristes allemandes.

Et des tatouages roses à motifs d'hibiscus, pour le côté féminin, la douceur, le côté glamour.
J'en peux plus de ces hibiscus à la con, de ce rose gerbix.
Merde, les filles sont pas toutes en transe dès qu'elle manipulent une "Barbie Pute"©!!!

Et au cas où on n'ait pas saisi le message, LE détail qui tue!!!
La mamelle tatouée d'une fleur d'hibiscus rose bordel!!!!

Voulant me renseigner sur l'auteur de "l'oeuvre", je jette un oeil à la plaque, et c'est la cerise sur l'indigeste gâteau!!!"Belharra"!!!!
Ils ont appelé ce truc-là "Belharra"!!!!
Déjà, le terme signifie "algue" en basque, on est donc assez loin des eaux turquoise, des hibiscus et du rose dégueux...
Et puis surtout, Belharra est un spot de grosses vagues qui est tout le contraire de la vision du surf donnée ici!!!
Pas de glamour, pas d'eau translucide à 27°, pas de tatouages "ethnico-camping", mais de la peur, du sport de très haut niveau, de l'adrénaline, des blessures potentielles, voire pire, la mort possible à chaque sortie!!!
C'est un peu comme si, pour vanter les mérites d'une luge d'enfant, on parlait d'Annapurna!!!

Juste pathétique.

Et avec ça? The Kinks - Milk Cow Blues

vendredi 11 décembre 2009

C'est du bois, m'sieur?

Réplique légendaire d'un journaliste des années 60 s'interrogeant sur les étranges planches venues de "Haouaille" se multipliant sur la côte basque...
Fin de la "private joke".

Là, on a indubitablement affaire à du bois; c'est même (soit-disant) du bois de pins tombés lors de la dernière tempête.Il s'agit de la passerelle créée par l'artiste japonais Kawamata pour Evento, biennale d'art contemporain qui a eu lieu récemment à Bordeaux.
Personnellement, la partie "complète" de la passerelle ne m'intéresse guère; c'est en gros un pont, qui relie la place des Quinconces aux quais, au-dessus d'une quasi-autoroute à bagnoles... un pont certes éphémère, et d'une style "oriental" inédit dans le coin, mais bon, c'est bof...
Par contre, l'autre morceau, celui qui fait mine de traverser la Garonne, et s'interrompt en plein élan, est plus intrigant.
Déjà du fait qu'il n'a aucune utilité pratique, puisqu'évidemment, il ne va pas traverser le fleuve et que la "vue" depuis son bout n'a rien de très grandiose...
Et puis, bien sûr, cet élan brisé me fait irrémédiablement penser à une vague saisie par l'oeil d'un photographe ou d'un peintre (japonais?), en plein basculement.
Etonnamment, une fois sur la demi-passerelle, une autre forme me rappelle très clairement une vague, depuis un angle que seuls les surfers connaissent, le moment où la lèvre de la vague se tend et où on pressent un recouvrement imminent, le graal du surfer, le tube...
Normal pour une passerelle issue du pin d'une contrée connue et appréciée des connaisseurs pour son foie g... euh non, je veux dire pour ses tubes: les Landes...

Et avec ça? Tom Waits - Big in Japan

lundi 21 septembre 2009

Le surfer urbain (le retour de la revanche...)

Ce n'est pas qu'il manque de vagues en ce moment, mais j'oublie de prendre des photos, ce qui fait que je n'ai pas grand-chose à montrer des bonnes (voire très bonnes) sessions du moment...
Je me rabats donc sur la thématique "surf urbain" pour nourrir le blog.
Et le fait est qu'il y a de la matière, c'est chouette.

A deux pas de chez moi, sur le chemin de l'école, je repère un tableau depuis le trottoir d'en face dans une micro-galerie.
De loin, ça me fait tout de suite penser à ces photos de longboards colorés posés debout sur une plage écrasée de soleil d'une île paradisiaque, comme on en voit parfois dans les "beaux livres" sur la "culture surf" (je sais, ça fait beaucoup de "...").

De plus près, je me rends compte que ce n'est pas exactement ça, ça s'apparente plutôt à des traits de couleurs abstraits, mais l'à-plat de bleu du fond fait quand même bien songer à un ciel sans nuages.
Et les trait de différentes longueurs évoquent des planches de différentes tailles.
Enfin, le jaune du bas du tableau fait sacrément penser à du sable!!!
Par contre, impossible de prendre une photo sans reflet de la vitre, désolé...

J'ignore si l'artiste, Isidore Krapo, est surfer, ou s'il a été influencé d'une quelconque manière par l'imaginaire lié à la beach culture californienne.


Et avec ça?Jimi Hendrix - All along the watchtower

lundi 31 août 2009

Le surfer urbain (le retour)

Depuis plusieurs semaines, un machin m'intriguait dans la vitrine de l'association de peinture/sculpture installée au rez-de-chaussée de mon immeuble.
Une sorte de vague en papier marron clair, posée contre un mur, dont j'aurais eu du mal à dire si c'était une "oeuvre" ou juste quelques feuilles posées là par hasard, qui se seraient recroquevillées en séchant sous l'effet du soleil.
J'avais bien essayé de le prendre en photo, mais ça rendait minable...
Je remettais sans cesse au lendemain pour pousser la porte du local et interroger les artistes fréquentant le lieu, d'autant plus qu'il n'est pas ouvert très souvent.
J'avais malgré tout pris l'habitude d'y jeter un coup d'oeil chaque fois que je passais devant; elle faisait partie de mon quotidien urbain...

Et un jour... disparue!!!
Heureusement, la porte était ouverte et j'ai enfin passé le seuil.
J'ai appris que c'était effectivement une vague, créée par un artiste du lieu avec des feuilles de papier collées et mises en forme.
Pas du tout un hasard donc...

J'ai même eu le droit à une séance photo privée dans la cour de l'immeuble.
Moi, une telle vague, ça me fait rêver...
La forme générale triangulaire, le côté "épais" et "feuilleté" que seuls les surfers connaissent vraiment est très réussi.

Sur cette seconde prise de vue, on est dans l'angle de vue d'un surfer qui remonterait au pic et verrait péter une droite caverneuse, menaçante mais pourtant attirante.

Je vous invite à visiter le blog de ce collectif qui milite "pour la réintroduction des artistes en région"...


Et avec ça? Public Image Limited - Poptones

vendredi 26 juin 2009

Le surfer urbain

En ville, je ne peux pas m'empêcher de laisser traîner un oeil pour découvrir des formes qui me rappellent, même de loin, les vagues, la mer, le surf.
Ca peut être un morceau de trottoir déformé, une pierre avec une forme bizarre, un tissu froissé dans le bon sens dans une vitrine, les tableaux abstraits exposés dans une galerie...
J'essaierai de prendre quelques photos pour alimenter ce blog et en faire un thème récurrent.
Pour un début, c'est du caviar: à deux pas de chez moi, un magasin de musique a fermé récemment, et deux graffeurs ont entrepris de redécorer une de ses façades (de façon légale, je suppose, puisqu'ils ont agi en plein jour).


La symbolique vaguement apocalyptique de la pieta, la ville embrasée, les plantes venimeuses et la vague, qu'on imagine géante, m'échappe un peu.

Néanmoins, la droite tubesque est bien rendue.
L'oeil noir menaçant du fond du tube évoque quelque calamar géant des abysses et renvoie aux terreurs que chaque surfer a ressenti au moins une fois dans sa vie, après s'être aventuré dans des conditions de mer un peu trop costaudes pour lui; on rame comme un fou vers le large pour éviter une grosse série et on voit ce tube sombre, épais, tonitruant nous éviter de justesse.
Beau et terrifiant à la fois.

Et avec ça? The Pixies - Wave of mutilation (UK surf)